Press release

08/2022

PAYS-BAS : LA PUBLICITÉ SUR LES JEUX DE HASARD N’IMPACTE PAS LE NOMBRE DE JOUEURS ASSIDUS

Depuis l’ouverture du marché des jeux d’argent et de hasard en Europe, la publicité dans le secteur est sous le feu des critiques dans plusieurs Etats-Membres. Selon une enquête sollicitée par la Netherlands Online Gambling Association (NOGA), l’association néerlandaise des jeux en ligne, les consommateurs néerlandais ont ainsi signalé une forte augmentation du nombre de publicités portant sur les jeux en ligne qui leur ont été proposées en 2021. Quelles conclusions faut-il en tirer ? Si les adultes sont effectivement de plus en plus exposés à ces jeux, leur nombre n’augmente pas. Il a même diminué en 2022. Pour le ministre néerlandais de la Protection Juridique, Franc Weerwind, le segment des jeux de hasard est une opportunité économique. Il convient d’encadrer la publicité pour protéger un public à risque, mais pas la bannir. Sa solution ? A partir du 30 juin, les people ne peuvent plus être les visages d’une marque.

Plus d’exposition aux publicités

Le deuxième baromètre annuel NOGA portant sur les jeux d’argent en ligne a révélé que les adultes néerlandais ont vu davantage de publicités iGaming en 2022 que les années précédentes. Les données sont basées sur une enquête en ligne d’Ipsos, réalisée  entre le 14 février et le 23 février 2022, auprès d’un groupe représentatif de 2003 Néerlandais adultes avec un coup de projecteur représentatif à 828 jeunes adultes (18-34 ans)
Dans la catégorie des jeunes adultes (18-24 ans), c’est principalement sur Internet et les médias sociaux que les publicités sur les jeux de casino ont été vues le plus souvent. Pour les adultes âgés de 25 à 34 ans, la télévision est le principal moyen d’exposition : 23 % des jeunes adultes ont déclaré avoir vu des publicités iGaming « très souvent » en 2022, contre 25 % pour les adultes légèrement plus âgés.

L’enquête menée par NOGA révèle par ailleurs que toutes les personnes interrogées ne sont pas enthousiastes à l’égard des publicités pour les jeux d’argent en ligne.
Ainsi, la plupart d’entre elles souhaitent que les publicités ne soient diffusées qu’après 21 heures et visent le moins possible les jeunes et groupes vulnérables. Seuls 22 % des sondés ont déclaré que cela ne les dérangeait pas de recevoir, ou de voir, des publicités pour les jeux d’argent en ligne.

2% de joueurs assidus en 2022 contre 9% en 2021

Début juin 2002, le ministre néerlandais de la protection juridique, Franc Weerwind, a annoncé que le régulateur du marché des jeux de hasard, la Kansspelautoriteit (KSA), avait aussi réalisé une enquête sur la manière dont les opérateurs font de la publicité pour le segment spécifique des joueurs âgés de 18 à 24 ans.

Selon cette dernière, le nombre de joueurs en 2022 est resté stable par rapport à l’année précédente et demeure principalement composé d’hommes et de personnes ayant un niveau d’éducation élevé. La conclusion de l’enquête indique également que 12 % de tous les adultes ont joué au moins une fois en ligne au cours des douze derniers mois, contre 11 % en 2021. Par contre, seulement 2 % des adultes néerlandais jouent quotidiennement en 2022, contre 9 % en 2021.

Plus de stars à l’image

Pour cadrer la publicité, sans l’interdire, à partir du 30 juin, les publicités qui pointent vers le jeu responsable ne sont plus autorisées à utiliser des athlètes, acteurs et autres célébrités qui ont une renommée à la télévision, à la radio, sur Internet et sur les abribus. L’interdiction ne fait pas la distinction entre publicité ciblée et non ciblée.

C’est le cas de l’ancien entraîneur Dick Advocaat, dit TOTO le Roi. Le sponsoring sportif est expressément exclu de cette interdiction. « Ce parrainage présente moins de risques directs pour les groupes vulnérables, car il s’agit d’une forme passive de publicité, par exemple le parrainage de chemises ou de matériel, et parce que les personnes parrainées avec un tel parrainage ne jouent pas un rôle actif dans la promotion des jeux de hasard que le parrain organise. De même, cette interdiction n’affecte pas le parrainage d’événements et de programmes télévisés par des fournisseurs agréés de jeux de hasard », a-t-il précisé par voie de presse.